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Le pinacle du grand portail

 

a l’origine, le dais de la statue de la Vierge du portail ouest était surmonté d’un pinacle, une magnifique aiguille de pierre.

En 1903, le nouveau curé d’Avioth, l’abbé Soyer, prend, sans l’accord des Beaux-Arts, une initiative malheureuse : il fait enlever le pinacle et le fait poser derrière le dais de la statue de Notre-Dame d’Avioth. Il restera à cet emplacement près de quatre-vingts ans.

(…)Entre ces deux linteaux est un reste de dais sous lequel trônait autrefois, entre les deux ports, contre le trumeau, une statue de la Vierge
L’aiguille qui surmontait ce dais vient d’être placée à l’intérieur au-dessus de la statue de la Vierge d’Avioth.

BIGUET (E.) – « L’église et la Recevresse d’Avioth (Meuse) » – Verdun, 1905

 pinacle_portail_ouest

L’aiguille avant son déplacement par l’abbé Soyer. Photographie prise vers 1890.

pinacle_vierge_choeur

L’aiguille posée derrière le dais de la statue de Notre-Dame en 1903.

– La décision de l’abbé Soyer est saluée dans l’écho de Notre-Dame d’Avioth.

(…) Ce dais est appuyé par un pinacle d’arcatures simulées, et reposant sur le mur de clôture. L’ogive aveugle qui orne chacune des faces est surmontée d’un gâble, reproduisant un dessin presque identique à celui du dais. Naguère, le sommet de ce gâble terminait brusquement le pinacle, qui se trouvait ainsi tronqué. Mais le vigilant gardien du sanctuaire découvrit devant la grande rosace du portail où elle était hors de son cadre, la fine aiguille de pierre qui autrefois terminait ce pinacle. Grâce à l’intelligente initiative du curé d’Avioth, cette aiguille occupe aujourd’hui sa place séculaire et complète heureusement le magnifique édicule.

NICOLAS (J.). –  « La vierge d’Avioth et son trône. » –
L’écho de Notre-Dame d’Avioth n°3 – 2ème année – novembre 1903.

NB : En 1903, le manuscrit de Cyprien Merjai n’était pas très connu des historiens d’Avioth (Louis Schaudel déclarait ne pas savoir quelles statues ornementaient le portail).
Si l’abbé Soyer avait su que le pinacle était placé à l’origine au dessus de la statue de la Vierge, peut-être aurait-il compris qu’il était bien à sa place.

Le 22 juillet 1903, le préfet de la Meuse écrit au ministre pour protester contre l’abbé Soyer.

Aujourd’hui, le pinacle, amputé de son sommet, se trouve à côté de la porte de la sacristie. Il mériterait d’être restauré et replacé à son emplacement originel.

pinacle_pres_sacristie

Jean Chevalier – mars 2007


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