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Articles divers

 

Article paru dans « Le Pays lorrain » : revue régionale bi-mensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul 1914-1919 (Onzième année)
p 538, 539

 

    au retour d’un voyage en Luxembourg un collaborateur de Pourquoi-Pas ? de Bruxelles a visité Avioth, il y a admiré la splendide Recevresse dont nous avons jadis publié une vue : « bijou architectural, chef d’oeuvre d’art et de grâce unique au monde ».
Elle a heureusement échappé aux dévastations des barbares. Par contre, les tuyaux d’orgue et les cloches de l’église ont disparu. A ce sujet voici ce que dit le collaborateur de Pourquoi-Pas ? «  Le curé d’Avioth est actuellement : M. l’abbé G… Marseillais, réfugié en Belgique lors de la loi sur les congrégations. L’église bien connue des Allemands, car je trouve  une note sur Avioth dans l’histoire de l’architecture de M. Borrmann et J. Neuwirth avec une photogravure de la Recevresse muée ici en Totenleuchter ou lanterne des morts : l’église dis-je, a été épargnée et n’a perdu que ses cinq cloches anciennes et ses tuyaux d’orgues volés par la Kultur ; avec un sourire l’abbé G… me dit : « Monsieur le professeur ; vous ne pourriez pas me faire avoir  une cloche, une seule ? Je suis obligé d’envoyer, à l’heure des offices, mon sacristain frapper avec une bûche sur un chaudron à laver
. » Monsieur le Curé, j’ignore le prix d’une cloche; mais j’en parlerai en Belgique, à Bruxelles… vous aurez votre cloche. Nous devons bien cela à la France. »

 

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Article extrait de la revue régionale illustrée « Le Pays Lorrain »


L’église Notre-Dame d’Avioth (Meuse) à travers les archives départementales.


Par Marie-Claire Burnand – 1989

(…)

    La guerre de 1914-1918La guerre de 1914 ne fut pas trop néfaste à l’église, transformée en hôpital. Les fenêtres furent bouchées par des sacs de sable, ce qui abîma les vitraux. Les Allemands enlevèrent les tuyaux de l’orgue et les cloches. L’archéologue Wilhelm Ewald profita de l’occupation pour consacrer à Avioth une étude très sérieuse, la première, dans son ouvrage en collaboration avec H. Reiners, « Kunstdenkmaler zwischen Maas und Mosel », qui paraîtra à Munich en 1921.
  Les dommages payés à la commune permirent en 1922 le remplacement des 5 cloches, confié à G. Farnier, fondeur de cloches à Robécourt (Vosges), dont l’entreprise avait le beau nom de « Fonderie Jeanne d’Arc ». On les installa, très maladroitement, dans un beffroi en fer placé dans le clocher et posé, grâce à des cales, sur les reins de la voûte. Cela nécessitera, en 1933, la restauration de celle-ci.

      En 1926, et c’est encore la faute des Allemands qui y avaient fixé des crochets pour attacher leurs chevaux, le mur de soutènement du terre-plein devant l’église s’écroule, des pierres tombent sur la route en contrebas. Une ancienne carte postale (…) témoigne de ce délabrement. Le mal est réparé pour la somme de 17 209,38 F. (…)

fonderie jeanne d'arc farnier


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