a question a été fréquemment posée et n’a jamais été résolue, faute de documents. Le seul indice qui pourrait prêcher en faveur d’une réponse positive, c’est que beaucoup d’églises, du genre de celle d’Avioth, possèdent une crypte ; pensons à Verdun et à Mont-devant-Sassey, pour ne pas sortir de chez nous.
Au siècle dernier, l’historien Otmann écrivait : « Sur la foi d’un ancien manuscrit que nous n’avons pas pu découvrir, on affirme l’existence d’une crypte située sous le Chœur, et dont l’entrée secrète se trouverait au pied de l’escalier qui conduit à la sacristie supérieure ; on prétend que l’eau d’un ruisseau permettrait d’y faire fonctionner un moulin. »
Schaudel, au début de ce siècle, fait allusion à cette affirmation. Il cite en plus les comptes de la fabrique d’Avioth de 1731-1732 où on lit : « 2 sols pour une clef à serrure de la chambre au-dessus de la sacristie, 4 clous à vice et un crampon à la porte du bas ; 18 sols pour avoir fait une clef et raccommodé la serrure de la chambre dite « des coulons » où sont enfermés les coffres d’Avioth. »
Récemment, un géobiologue, travaillant au pendule dans l’église d’Avioth, sur un plan de l’église, prétend avoir détecté sous le chœur, « une salle octogonale, qui épouse la forme du chœur. Dans cette salle, il y aurait une table en pierre (?) couverte d’inscriptions ». Sur le même plan, il a tracé le cours d’eau souterrain qui, entrant par le chevet, passe au pied des deux piliers qui encadrent la Vierge d’Avioth et ressort sous l’escalier de l’étage de la sacristie… !
De l’eau… une salle « des coulons »… une salle sous le Chœur… une porte inconnue… mais existant encore en 1732… cela fait beaucoup de coïncidences… !
On peut rêver… ! Mais où est la porte qui nous ouvrirait la voie… ? L’avenir le dira peut-être un jour !
R. Sommesous
Curé d’Avioth de 1969 à 1999