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La croix de justice d’Avioth

 

Lithographie
1840-1850

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Extrait du livre de Louis SCHAUDEL –  » Histoire d’AVIOTH et de son église « . – Bar-le-Duc, 1891 – page 105


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Le manuscrit de 1668 indique que pour empêcher les désordres et maintenir justice, il y avait « un charquant apposé dans un arbre au milieu du village au-devant de l’église, pour de tant plus contenir les meschans à leurs debvoirs et a venir à la penitence.»

Le même manuscrit relate encore d’autres privilèges bizarres :

« Les anciens feroint entendre qu’il y avoit quantité d’annaux à la muraille de la cimetière de l’Eglise N. Dame d’Avioth et qu’en temps de guère, cellui qui s’en pouvoit sésir tant pour sa personne, bestails, estoit affranchie de hostilité de guère (1). De plus feroint entendre que ses deux « hurres de sangler qui sont à la croix de piere devant ladit église, signifiant des franchises notables pour le lieu et a quelles figures ne se pouvoint aplicquer à lieu que ce soit, sans octhorité des Souverains princes (2).»

Il y a une trentaine d’années se dressait encore sur la place, à gauche de la Recevresse, une croix de pierre que nous pouvons considérer comme ayant été élevée en souvenir de l’affranchissement de la communauté.

«En mémoire de ces affranchissements, » dit M. Léon Germain (3), « on élevait d’habitude, sur la grande place de la localité, une croix de pierre qui était l’emblème de la liberté communale, tout en marquant le siège de la justice et des assemblées populaires. »
Cette croix fut, tout d’abord, transférée à l’embranchement du chemin de Petit-Verneuil et de la vieille route de Thonnelle. Il ne restait plus, dans ces dernières années, que le piédestal, déplacé de nouveau en 1888 et posé sur la nouvelle route de Thonnelle , où il sert de base à une croix de fer érigée, au moyen d’une souscription, par les habitants d’Avioth. Ceux-ci témoignent ainsi de l’attachement qu’ils ont conservé pour leur ancienne croix municipale.

(1) Les anneaux de fer attachés à des têtes de bronze en dehors des portes, dès une époque très ancienne, et servant de heurtoirs, étaient, à la porte de certaines églises, un signe d’asile. Pour requérir l’asile, il suffisait de saisir l’anneau. Cet ancien usage est déjà mentionné par Grégoire de Tours. (Viollet-Le-Duc, Dict. raisonné de l’arch. française, art. Heurtoir.)
(2) Bref recueil, etc., chap. 12.
(3) L. Germain, Journal de la Soc. d’arch. lorr., année 1888, p. 80.

          Jean CHEVALIER, août 2005


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