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La chambre des coulons

 

    en 1732, des voleurs se sont introduits dans la Basilique pendant la nuit du 12 au 13 août et ont dérobé la plus grande partie de ce qui lui restait de son ancien trésor.

     Cela explique sans doute le fait que les comptes de la fabrique de 1731-1732 font état de dépenses de serrurerie pour les portes de la sacristie et les portes de la chambre située au-dessus d’elle. Ces comptes mentionnent également une chambre dite des coulons où sont enfermés les coffres d’Avioth et pour laquelle une clef a été fabriquée et une serrure « raccommodée ».

     Où était donc cette chambre des coulons ?

    Louis Schaudel dans son ouvrage « Histoire d’Avioth et de son église » affirme que ce mot « coulon » est employé dans la contrée pour désigner une source ou une fontaine.

    Plusieurs villes de France et notamment Coulon, capitale de la Venise verte dans le marais poitevin, portent ce nom car elles sont établies à proximité de cours d’eaux, d’étangs ou de marais.

   La chambre des coulons d’Avioth est donc entourée de mystères et suscite une grande curiosité… Est-elle l’entrée d’une crypte ? Une chambre souterraine traversée par un ruisseau qui, selon M. Ottman, permettrait d’y faire fonctionner un moulin ? Personne, à ce jour, n’a de réponse.

    

IM000979.JPG  Des chambres, dans la Basilique d’Avioth, on peut en trouver plusieurs. La chambre au-dessus de la sacristie et dans laquelle se trouve une cheminée, la petite pièce en bas de l’escalier de la tour nord, les deux chambres de la tour sud (la chambre située derrière l’orgue et la chambre au-dessus d’elle, dite chambre de l’horloge) dont les planchers et les escaliers ont disparu ou sont en ruine et les deux chambres de la tour nord dont les poutres subsistent mais qui n’ont plus de plancher. L’une d’elle permet aujourd’hui d’accéder à l’orgue mais, avant la construction de la tribune actuelle, elle avait sans doute un autre usage…

       M. Bonnabelle en 1883 indique que « le curé et les cinq prêtres qui desservaient autrefois cette église y avaient chacun une chambre pour se mettre à l’abri en temps de guerre. On y voit encore un puits et l’emplacement d’un four. »

Le puits serait situé, d’après les anciens, au pied de l’escalier menant à l’étage de la sacrisitie là même où se trouverait, d’après M. Ottmann, l’entrée secrète des cryptes…

Comme l’a dit à ce sujet M. l’abbé Sommesous, on peut rêver…

IM000984.JPG      On peut rêver, effectivement, tant que le mot « coulon » a bien la signification que lui donne M. Schaudel. Car si, comme l’indique le dictionnaire Littré, « coulon » désigne tout simplement des pigeons, le rêve s’estompe un peu : des chambres  des pigeons, la Basilique en comporte plusieurs qui sont d’ailleurs toujours habitées…

 
COULON

(kou-lon) s. m.

Un des noms vulgaires du pigeon. Coulon-chaud, un des noms vulgaires du tourne-pierre, oiseau. Coulon de mer, un des noms vulgaires de la mouette.
ETYMOLOGIE : Latin, columbus. Coulon ou colon était, dans l’ancienne langue, le nom du pigeon.


Jean CHEVALIER
février 2006

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