Trésors

e nombreuses œuvres d’art permettent de conclure que le développement de ce lieu de pèlerinage atteint une certaine apogée durant la première moitié du XV^e siècle.

Le clergé d’Avioth fit élever au sud de l’église la Recevresse, de la même époque date une série de travaux remarquables de l’art flamboyant appelé aussi «dentelle de pierre» : la clôture du choeur, le trône de la statue miraculeuse, la tour eucharistique aux formes délicates.

La chaire à prêcher

Cet ouvrage est placé au nord, adossé au pilier de la nef précédant le transept.

Datée du XVI^e siècle, sa cuve se compose de trois faces. Au centre le couronnement de la vierge par les anges, sur le panneau de gauche une jeune femme coiffée d’un bonnet à résille très richement vêtue tient dans ses mains un livre de prières et sur le panneau de droite un évêque coiffé d’une mitre ornée de pierres fines, lui aussi tenant un livre de prières. Ce dernier et la jeune noble sont surmontés d’un écu jadis armorié mais aujourd’hui nu. Ces deux personnes sont considérées comme les donateurs de la chaire à prêcher.

La tour eucharistique

Dans les églises à déambulatoire, l’armoire eucharistique murale était remplacée par une tour eucharistique placée à gauche ou à droite de l’autel majeur. Pyramide de dentelle de pierre datée du début du XVème siècle, son clocheton est orné de crochets de feuillages. Elle repose sur une colonne cylindrique dont le chapiteau est décoré d’un ange portant une banderole. Le tabernacle proprement dit est ajouré de toutes parts. Sa porte en fer est ornée de quadrilobes et de deux rosaces. Il présente une inscription encore non élucidée.

 
L’Ecce Homo

Littéralement « Voici l’homme ». Il s’agit de la présentation au peuple de Jésus par Ponce Pilate, le condamné porte la couronne d’épine et le manteau pourpre dont les soldats l’ont affublé. Pilate, quant à lui est vêtu d’un costume  renaissance, époque où a été réalisée cette œuvre.

Les Statues des Apôtres

Les quatorze statues adossées aux murs et aux piliers du chœur et de la nef sont dues à la générosité du duc Louis d’Orléans qui fut gouverneur du Luxembourg de 1402 à 1407.

Elles reposent sur des culots figurés  et huit d’entre elles, sont surmontées de dais finement sculptés.

Les vitraux

Les vitraux de l’église d’Avioth ont souffert des outrages du temps et des restaurations parfois agressives. De la vitrerie ancienne il ne subsiste  que deux baies dans le chœur du XIVème siècle et quinze médaillons dans la baie nord de la deuxième travée de la nef. Dans la chapelle Saint Jean, Jean-Jacques Gruber en 1930 a réalisé deux vitraux Art Nouveau dont l’un sur la vie de l’évangéliste Saint Jean. On note l’utilisation de couleurs chaudes et vives et la prédominance de décors végétaux.